Cette fresque a été réalisée par les artistes Samuel Idmtal et Orlando Kintero pour le projet « Israël-Palestine: pour mieux comprendre ». Cette peinture murale est le fruit d’une collaboration entre les Echevines de la Culture et de l’Instruction publique, avec l’Athénée Marguerite Yourcenar et l’asbl AIM (Actions In the Mediterranean).
L’AIM est une ASBL bruxelloise active dans les domaines des Droits de l’Homme, du féminisme et de la résolution de conflits interculturels. AIM met en œuvre des initiatives de dialogue, de résolution de conflits et de renforcement des droits humains entre l’Europe et la Méditerranée. Le projet « Israël-Palestine : pour mieux comprendre » porté par cette association est né des suites d’une constations : de nombreux discours de haine et actes de violence parmi les jeunes bruxellois·es se basaient sur des stéréotypes islamophobes et antisémites souvent liés à l’importation du conflit israélo-palestinien et des attentats terroristes de Bruxelles et plus largement dans le monde. Afin d’instaurer un dialogue et nuancer les débats autour de ce conflit, l’AIM souhaitait toucher les jeunes via le système scolaire. Ce projet en est déjà à sa 5ème édition et a permis de rassembler des jeunes issu·e·s de milieux sociaux-culturels différents qui en dehors de ce cadre n’auraient pas pu se rencontrer.
Depuis 2014 l’instruction publique participe au programme « Israël-Palestine : pour mieux comprendre » porté par l’asbl AIM (Actions in the Mediterranean). Ce projet a un double objectif : permettre aux jeunes de se faire une opinion plus critique sur le conflit Israélo-palestinien en déconstruisant les stéréotypes et les préjugés et développer des actions de solidarité en faveur de la paix ; et aussi faire travailler et réfléchir ensemble des élèves de milieux socioculturels différents afin de promouvoir le dialogue, le respect mutuel et le vivre ensemble, ici et là-bas. Depuis la création de ce projet les élèves ont participés à différents ateliers, cours, débats et rencontres sur le thème du conflit israélo-palestiniens mais ont aussi eu l’opportunité de partir à Jérusalem. Après de longs mois d’apprentissage et des expériences transformatrices, ces jeunes élèves rentreront en Belgique avec le titre d’ambassadeurs·rices pour poursuivre ce travail de déconstruction des stéréotypes et des préjugés auprès de leurs camarades.
Afin que les jeunes gardent une trace plus concrète de leur expérience, qu’il·elle·s puissent créer quelque chose qui témoigne de leur ressenti et qui symbolise le projet et ces moments qu’ils ont passé ensemble, l’Echevinat de l’Instruction et l’AIM ont souhaités la création d’une fresque. Rapidement, la collaboration avec l’Echevine de la Culture a pris forme grâce au PARCOURS Street Art qui développe des projets de peintures murales à travers toute la ville.
Samuel Idmtal et Orlando Kintero ont été choisies par les élèves pour immortaliser ces expériences. Journaliste et scénariste de formation mais artiste depuis toujours, Samuel Idmtal s’est tourné vers la peinture et l’enseignement. Voyageur, photographe aussi, Samuel Idmtal est un touche à tout qui évolue dans la sphère artistique au sens large du mot. En effet, il compte aussi à son actif quelques courts métrages, des reportages et des expositions. L’artiste travaille au pochoir, technique déjà vue sur le PARCOURS avec Alto pour les colonnes du palais de justice. Orlando Kintero, ami et partenaire de Samuel, montre de l‘intérêt pour l’art dès son plus jeune âge en s’exerçant au dessin. Dès l’adolescence c’est l’art urbain qui l’attire et qui lui sert de base pour s’exprimer. Après des études en architecture technique et un voyage en Australie riche en expériences et rencontres, le jeune artiste se consacrera à temps plein à sa passion d’origine, l’art.
Les deux artistes ont eu carte blanche mais chaque élément présents dans la fresque à un lien direct avec ce magnifique projet. Sur l’une des deux surfaces sont représentés deux adolescent·e·s qui ont participé au projet ainsi que le mur qui sépare actuellement Israël de la Cisjordanie. Le deuxième mur fait référence à une citation de Saint-Exupéry : « les hommes élèvent trop de murs et ne construisent pas assez de ponts ». Deux hommes sont représentés sur un pont symboliquement de la réconciliation. Il s’agit de Bassam Aramin et Rami Elhanan, 2 pères, 2 frères inséparables, que les 47 adolescents ont eu l’occasion de rencontrer lors de leur voyage en Israël-Palestine. Bassam et Rami font partie de l’association « Parents Circle Families Forum » qui est sans doute la seule association qui ne cherche pas à attirer de nouveaux membres, car elle rassemble des familles israéliennes et palestiniennes qui ont chacune perdu un proche dans le conflit. Ces deux frères parcourent aujourd’hui les écoles palestiniennes et israéliennes et parlent dans le monde entier pour faire passer un message de paix, de dialogue et de réconciliation.