A propos

Genèse : le PARCOURS Street Art

En décembre 2012, Karine Lalieux devient Echevine de la Culture et annonce son intention de développer un PARCOURS Street Art.

Dès le mois de janvier 2013, elle va à la rencontre des acteurs du monde du Street Art, à travers le Brussels Creative Forum et divers festivals dédiés aux arts urbains. La plupart des artistes actifs dans la capitale et des grands collectifs belges sont répertoriés. Les réunions se démultiplient, et les conclusions confirment l’hypothèse de base : la scène du Street Art belge a besoin d’être rendue visible, de recevoir des espaces d’expression et d’être soutenue financièrement pour se professionnaliser.

Par ailleurs, le Street Art rencontre l’ensemble des objectifs culturels que Karine Lalieux propose au Collège pour la mandature 2012-2018 :
– Décentralisation : il y a des fresques dans tous les quartiers. C’est la Culture qui va vers le public.
– Accessibilité : il n’y a pas de prérequis pour pouvoir appréhender une peinture murale, ni de droits d’entrée vu qu’il s’agit d’un musée en plein-air.
– Décloisonnement : les street-artistes sont issus de différents horizons (graffiti, Beaux-Arts, graphisme, autodidactes…)
– Le soutien à l’emploi artistique : à travers ses différents évènements et lieux culturels, la Ville a signé près de 2.000 contrats artistiques au cours des 6 dernières années.

Le Street Art est à la mode, tout le monde sollicite ces artistes pour animer des évènements avec des live-paintings, pour décorer des immeubles ou des bureaux, … mais les budgets sont rarement présents et cela manque cruellement de cohérence. Le Cabinet de la Culture décide donc de se plonger dans la problématique et de se positionner en véritable plaque tournante à Bruxelles.
En 2014, Karine Lalieux négocie avec le Collège un budget annuel de 100.000 EUR pour faire produire des fresques d’art urbain contemporain, et faire apparaître à terme un parcours, à l’instar des murales de Bande-Dessinées, sur la Ville de Bruxelles.

A partir de 2014, les premières fresques murales commencent à apparaître. Les appels à projets, les commandes, les murs d’expressions libres et autres partenariats s’enchaînent.

Dans un premier temps, ce sont d’abord les artistes issus de la scène locale qui signeront les premiers contrats, mais la Ville s’ouvre aujourd’hui également aux artistes internationaux dont la réputation aide le Parcours et les artistes émergeants à gagner en visibilité.

En décembre 2016, un appel est lancé vers les propriétaires afin de créer une liste de murs potentiellement exploitables par des artistes urbains. L’opération est un succès et elle permet au Service Culture de gagner un temps précieux dans le développement de ce parcours. Des opérateurs privés (grandes entreprises ou « petits » propriétaires privés) mais aussi des institutions publiques (écoles, régies foncières, City Dev) se portent candidats et permettent à de jolis projets de sortir de terre.

En 2017, le parcours se dote d’un logo et d’une identité, on parle désormais de PARCOURS (en majuscule).

PARCOURS dispose d’un site web qui reprend l’ensemble des projets réalisés, offre des explications sur chaque oeuvre et présente les artistes. Le site propose des ballades par quartiers et chaque oeuvre est géolocalisée afin de pouvoir se laisser guider par son smartphone d’oeuvres en oeuvres. On y retrouve également les appels à projets en cours, et un fil d’actualité. Ce site c’est PARCOURS Street Art.brussels et il est en libre-service pour tous les habitants, touristes, ou guides touristiques.

Riche de toute cette matière, une centaine d’oeuvres produites ou coproduites, l’équipe de PARCOURS profitera de l’hiver pour réfléchir aux perspectives d’avenir : une carte papier, des visites guidées, des ateliers de sensibilisation, des projets innovants et expérimentaux, toujours dans l’optique d’aider la scène à se développer et placer Bruxelles sur la carte européenne de l’art urbain.

L’objectif que l’Echevine a fixé en 2012 semble doucement être atteint : valoriser la scène de l’art urbain, émergente et professionnelle, bruxelloise, belge et internationale, à travers de l’art mural dans un premier temps et d’autres supports ensuite. La presse commence à en parler et le mouvement Street Art sait qu’il existe une porte ouverte pour lancer, orienter ou soutenir de nouveaux projets.

Il y a réellement une place à Bruxelles pour l’art spontané et pour l’art urbain.