Obêtre

Diplômé en art dans l’espace public de La Cambre, ce lauréat de la bourse de création in-situ de l’ISELP a déjà plusieurs intégrations à son actif à Bruxelles (la Fonderie, l’ISELP, le Wiels) et à l’étranger. Après avoir découvert le graffiti au milieu des années 90,  il intègre progressivement le collage, le pochoir ou les autocollants dans sa pratique. Parallèlement à une réflexion sur l’œuvre, l’emplacement de celle-ci devient essentielle : Obêtre évolue ainsi vers l’art contextuel. Après avoir écrit son nom, à l’instar de l’Atlas qui a réalisé la fresque monumentale qui mène à la CENTRALE for contemporary art en 2013, Obêtre intègre divers matériaux (bois, carreaux de céramique, feuilles de journaux, d’affiches publicitaires, etc) pour créer de véritables bas-reliefs d’une grande dynamique et d’une grande intensité. Lors de sa formation à La Cambre, il a participé à la création du collectif Transgressif aux côtés de sept autres graffeurs et artistes. Pour eux, il s’agit de transgresser les règles du graff ; les interdits sautent, les techniques sont illimitées, la forme se libère. Peu à peu, l’interrogation du graffiti et de ses normes se complète d’un engagement citoyen. Obêtre achève à Bruxelles des études de sociologie et unit ces deux approches.

Obêtre se voit avant tout comme un artiste urbain, c’est-à-dire citoyen auteur de « graffitectures », intégrations liées à un lieu particulier avec lequel elles entrent en résonance. Il se nourrit de la diversité et de la dynamique architecturale de la ville.