Parole

Parole est un artiste bruxellois autodidacte qui refuse l’assignation des pratiques, des étiquettes, l’enfermement dans la posture d’expert ou de spécialiste. Son travail est multiple, polyforme, au carrefour des cultures, de savoir-faire et d’outils différents.

Il conçoit son travail comme une histoire collective faites de rencontres, de collaborations, de partages et de résistances. Il se voit, non pas comme un individu enfermé, mais comme un être parlant tourné vers ses prochains et ses lointains.

La réflexion de l’artiste se base sur la déformation des signifiants. Il développe des écritures spontanées, des inventions plus gestuelles que textuelles ; des écritures tordues, déformées, pétries et malaxées jusqu’à rendre les lettres illisibles ; les délaissant ainsi de leurs statuts de codes, de conventions pour la communication intersubjective. Ces translittérations successives les rendent à leurs étrangetés originelles. Leurs obscurités ne signifient pas qu’elles sont vides de sens, bien au contraire, elles libèrent un espace d’interpellation et d’interprétation.

Son travail peut aussi se déchiffrer comme une sorte de musique visuelle avec son rythme propre, ses symétries et ses silences. La parole jaillit du vide de la feuille de manière spontanée, produit imprévisible de ses émotions et de l’entrechoquement des lettres qui machinent de la nouveauté.

Sa démarche est à la croisée, forme un nœud, dessine l’aiguillage entre ses différentes formes de compréhension et d’appropriation du monde. Il y a du spirituel et du sacré dans ses écritures et dans son rapport avec l’art, la vie.

Enfin on ne peut dissocier ses calligraphies de ses flâneries urbaines et de ses divagations graphiques. C’est la dimension politique et publique de son art qui renvoie aux problématiques de la sémiocratie, de l’espace public et des paradigmes de notre temps.

Source : http://www.parole.name